Le neurofeedback a été découvert au début des années 70 aux Etats-Unis. Youna utilise un neurofeedback passif, qui fait parti de la grande famille des « biofeedback ». C’est un logiciel qui permet d’aider le cerveau à se réorganiser de lui-même pour mieux fonctionner. Des électrodes analysent l’activité électrique du cerveau et lui renvoie ensuite des informations sur son propre fonctionnement.

 

Le neurofeedback n’est pas reconnu en France

 

Cet article et cette vidéo sont intéressants, mais ne m’ont pas fait changer d’avis. La méthode n’est pas reconnue, car pas encore évaluée. Je me pose plutôt la question de pourquoi elle n’est pas évaluée… ? On ne peut pas discriminer une méthode sous prétexte qu’elle ne soit pas évaluée. Le psychiatre dit qu’il n’est pas possible de définir si le neurofeedback est un effet placebo ou prise en charge. C’est peut-être le cas pour des adultes qui ont tenté plusieurs thérapies qui n’ont pas fonctionné. Mais pour un petit enfant, qui est pris en charge depuis sa naissance avec plusieurs méthodes qui marchent, on ne peut que y trouver un bénéfice.

 

Tout le monde peut devenir praticien…

 

… bien qu’il soit nécessaire d’avoir tout de même un peu, voir beaucoup d’argent !

J’ai un peu de mal à comprendre comment on peut devenir praticien neurofeedback en 6 jours.

Il suffit de s’acheter le logiciel et de faire deux formations de 3 jours pour pouvoir l’utiliser. Cela semble peu. Mais cette formation est suffisante pour faire fonctionner le logiciel. Les créateurs du logiciel estiment que le logiciel est fiable et fonctionne tout seul.

Nous pouvons évidemment débattre au sujet des personnes qui n’ont pas de formation en neurologie ou en développement psychomoteur et qui se disent praticiens neurofeedback ! Personnellement, je n’aurais pas été convaincu par cette méthode si la praticienne ne m’avait pas apporté des explications sur le développement de Youna.

 

Découverte de la méthode

 

Nous avons découvert cette méthode à Lille. C’est une psychomotricienne qui la pratique. J’ai été convaincu tout d’abord par sa connaissance sur le développement psychomoteur des enfants normaux et différents. Puis, par les améliorations que j’ai pu observer au bout de 3 séances.

 

Florence Allacker a très gentillement accepté de répondre à quelques questions :

 

Depuis quand pratiquez vous cette méthode ?

Depuis 2011.

 

Pour quelle pathologie vous la trouvez la plus appropriée ?

La psychomotricité participe à révéler son potentiel et à accompagner vers une maturité la mieux organisée et la plus aboutie possible chaque personne en situation de handicap. Qu’il s’agisse d’un handicap moteur, intellectuel, sensoriel, génétique ou acquis. Elle contribue à accompagner les troubles du développement dont des TED, autismes, Dys… mais aussi la précocité intellectuelle dont la dysharmonie peut parfois être lourde de conséquences.

Un travail psychomoteur favorise le maintient de l’autonomie au cours des maladies dégénératives de type démences, Alzheimer ou syndrome Parkinsonnien. Le neurofeedback est un outil qui contribue largement à ces missions. Il accompagne aussi les enfants et adultes sans handicap, à améliorer leurs performances cognitives, à mieux gérer le stress et développer une attitude plus adaptée au quotidien et donc, un mieux être.

Voir sur le site du cabinet dans la rubrique « en savoir plus », dans l’onglet neurofeedback.

 

Avez vous des patients pour qui cette méthode est inefficace ?

L’ensemble des personnes obtient des changements. Parfois, ce n’est pas toujours ce qui a motivé la consultation qui évolue en premier. Cela peut-être déroutant, mais c’est aussi un point fort du neurofeedback.

La prise de certains médicaments peut être une contrainte au travail, mais le souhait de diminuer la dépendance chimique peut aussi être un motif de consultation. Certains cas de patients porteur d’un syndrome de troubles majeurs de l’intestin voient des bénéfices importants s’amoindrir à l’arrêt des séances parce que le système nerveux « s’intoxique » de nouveau.

 

Aimez vous faire cette méthode ?

Ce que j’aime surtout, ce sont les résultats que le patient obtient.

Le neurofeedback Neuroptimal est un outil non intrusif et passif. Pour beaucoup, petits et grands, « ça fait du bien » de ne pas être toujours dans l’effort, la compensation ou la performance.

 

Comment se déroule une séance ?

 

Une séance se déroule très simplement. Youna est installée dans un transat. La praticienne lui installe deux électrodes sur la tête et sur les oreilles. Youna écoute de la musique. Elle est très attentive !

Lorsque le logiciel détecte des neurones « turbulents », il fait une micro coupure dans la musique et par ce biais, informe le cerveau qu’il y a un problème. Pour Youna la séance dure 20 minutes.

 

Est-ce que ça marche pour Youna ?

 

Il n’y a pas d’évaluation prévue avec la méthode, c’est Youna qui profite de ses prises de conscience et c’est à elle de s’en saisir. Moi j’ai observé des améliorations. Est-ce grâce au neurofeedback, on ne le saura jamais… Mais il faut savoir saisir les améliorations et ne pas toujours tout contrôler et vouloir savoir pourquoi ? Comment ? Grâce à qui ? À quoi ? Je constate que depuis juillet, Youna ouvre sa main gauche, observe mieux son environnement avec ses yeux, tente des nouvelles syllabes, boit de l’eau et est très ouverte à l’apprentissage ! C’est plutôt pas mal :).

 

Pourquoi est-ce aussi cher?

 

Le coût est dissuasif, pas de remboursement car ce n’est pas reconnu. On peut trouver cela louche, avoir peur de dépenser son argent pour rien… D’ailleurs, je pense que si je n’avais vu aucune différence au bout de 3-4 séances j’aurais arrêté !

Une séance coûte 40 à 50 €. C’est le logiciel qui est coûteux.

Malheureusement, il existe des personnes qui profitent du malheur des autres pour gagner plus d’argent :(. Il faut donc tout de même ce méfier un peu.

 

Bisous tout doux